Saturday, October 21, 2017

Faut-il s’inquiéter d’un Escherichia Coli dans le vagin ? mots clés: E. Coli type K1, grossesse, néonatologie

Faut-il s’inquiéter d’un Escherichia Coli dans le vagin ?
A propos d’un cas
Hédia Mili, Juin 2017

 Mylène, 7052229113, est enceinte de 8 mois au moment des faits.  Un bilan de grossesse de routine avec prélèvement vaginal a révélé la présence de nombreuses colonies d’Escherichia Coli de type K1

Que faut-il en faire ?
1/ E. Coli est retrouvé en portage simple chez 2 à 5 % des femmes(1)
2/  En néonatologie, E.Coli est (2)
·       « 2ème bactérie responsable de sepsis néonatal
·       1ère bactérie responsable de méningite néonatale avec séquelles neurologiques fréquentes
·       1ère bactérie chez le nouveau-né prématuré avec pronostic sombre »

3/ « Pour l'E. coli, le sérotype capsulaire K1 est le plus redoutable, puisqu'il est responsable de 80 % des méningites néo-natales et de la moitié des septicémies à E. coli. La contamination, le plus souvent par voie ascendante, n'est responsable d'une infection néo-natale que dans 1 % des cas ce qui représente néanmoins presque la moitié des méningites néo-natales. L'infection, une fois déclarée, est grave. Le taux de mortalité des infections septicémiques et méningées du nouveau-né serait de 38 % dans la première semaine » (3)

4/  Virulence liée à l’antigène capsulaire K1 (2)
         « Faible immunogénicité 
  Tolérance immunologique par mimétisme moléculaire avec l’acide polysialique des N-CAM (forme embryonnaire des molécules d’adhésion des cellules neurales)
         Résistance à la phagocytose et à l’opsonisation
  par masquage de l’antigène O  « camouflage antigénique »
         Résistance à l’activité bactéricide du sérum
  Inhibition de la voie alterne du complément par affinité pour le facteur H
  Résistance à l’activation alterne du complément par masquage du LPS de paroi »

Au total :
E. Coli, si commun, si fréquent, peut s’avérer redoutable  quand il est capsulé et qu’il a un bébé en ligne de mire.
La patiente a été « sommée » de prendre contact avec son gynécologue pour une prise en charge adaptée.








1/  Infections aigües génitales basses « aux urgences »
(chez une femme en période d’activité ovarienne)
Professeur Roland Quentin
Département de Microbiologie Médicale et Moléculaire, EA 3854 « Bactéries et risque
maternofoetal » UFR Médecine 37000 TOURS.

2/ Que reste-t-il du K1 en néonatalogie
Anne MARIJON,  Jean-Baptiste CAMPERGUE 27 Février 2012
spiralconnect.univ-lyon1.fr/spiral-files/download?mode=inline&data=1915691

3/ INFECTIONS CERVICO-VAGINALES ET GROSSESSE (1997)




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