Faut-il s’inquiéter d’un Escherichia Coli dans le vagin ?
A propos d’un cas
Hédia Mili, Juin 2017
Mylène, 7052229113, est enceinte de 8 mois au
moment des faits. Un bilan de grossesse
de routine avec prélèvement vaginal a révélé la présence de nombreuses colonies d’Escherichia Coli de type K1
Que faut-il en faire ?
1/ E. Coli est retrouvé
en portage simple chez 2 à 5 % des femmes(1)
2/ En néonatologie, E.Coli est (2)
· « 2ème
bactérie responsable de sepsis néonatal
· 1ère
bactérie responsable de méningite néonatale avec séquelles neurologiques
fréquentes
· 1ère
bactérie chez le nouveau-né prématuré avec pronostic sombre »
3/ « Pour
l'E. coli, le sérotype capsulaire K1 est le plus redoutable, puisqu'il est
responsable de 80 % des méningites néo-natales et de la moitié des septicémies
à E. coli. La contamination, le plus souvent par voie ascendante, n'est
responsable d'une infection néo-natale que dans 1 % des cas ce qui représente
néanmoins presque la moitié des méningites néo-natales. L'infection, une fois déclarée,
est grave. Le taux de mortalité des infections septicémiques et méningées du
nouveau-né serait de 38 % dans la première semaine » (3)
4/ Virulence liée à l’antigène capsulaire K1 (2)
▫
« Faible immunogénicité
Tolérance immunologique
par mimétisme moléculaire avec l’acide polysialique des N-CAM (forme
embryonnaire des molécules d’adhésion des cellules neurales)
▫
Résistance à la phagocytose et à l’opsonisation
par masquage de
l’antigène O « camouflage
antigénique »
▫
Résistance à l’activité bactéricide du sérum
Inhibition de la voie
alterne du complément par affinité pour le facteur H
Résistance à
l’activation alterne du complément par masquage du LPS de paroi »
Au total :
E. Coli, si commun, si fréquent, peut s’avérer redoutable quand il est capsulé et qu’il a un bébé en
ligne de mire.
La patiente a été « sommée » de prendre contact avec
son gynécologue pour une prise en charge adaptée.
1/ Infections aigües génitales basses « aux
urgences »
(chez une femme en
période d’activité ovarienne)
Professeur
Roland Quentin
Département
de Microbiologie Médicale et Moléculaire, EA 3854 « Bactéries et risque
maternofoetal » UFR
Médecine 37000 TOURS.
2/
Que reste-t-il du K1 en néonatalogie
Anne
MARIJON, Jean-Baptiste CAMPERGUE 27
Février 2012
spiralconnect.univ-lyon1.fr/spiral-files/download?mode=inline&data=1915691
3/
INFECTIONS CERVICO-VAGINALES
ET GROSSESSE (1997)
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